Damien Castelain, président de la Métropole Européenne de Lille (MEL), est actuellement jugé pour détournement de fonds publics, prise illégale d'intérêt, recel et favoritisme.

Au cours de la première journée d'audience, plusieurs éléments ont retenu l'attention.

En début de soirée, l'attitude de Damien Castelain s'est avérée bien différente de celle du matin.

Alors qu'il semblait relativement calme à son arrivée, il est apparu plus nerveux par la suite.

Entretemps, le tribunal a passé au crible les notes de frais du président de la MEL, qui gère les dépenses communes de 95 villes voisines autour de Lille, avec un budget de près de 2 milliards d'euros.

Parmi les reproches formulés à l'encontre de Damien Castelain, on retrouve notamment des nuits passées dans un hôtel cinq étoiles près du Parc des Princes à Paris, des repas avec sa compagne, un costume de 1 500 euros, un parfum Hermès, ainsi que l'utilisation d'un véhicule pour ses déplacements personnels.

Malgré les montants relativement faibles en jeu, Damien Castelain a reconnu un problème de méthode, en particulier dans l'utilisation d'une carte bancaire de la MEL.

Il a toutefois tenu à souligner qu'il avait remboursé environ 20 000 euros de dépenses prises en charge par la régie de son cabinet.

De son côté, la procureure s'est étonnée de l'utilisation des fonds publics pour des soins dans des spas, ce à quoi Damien Castelain a répondu en reconnaissant les problèmes que cela posait et en affirmant avoir effectué les remboursements nécessaires.

Le dossier des "pierres bleues", qui concerne les frais d'avocat pris en charge par la MEL pour la défense de Damien Castelain dans l'affaire du Grand Stade de Lille, a également été évoqué lors de cette première journée d'audience.

Le président de la MEL est accusé de ne pas avoir fait voter cette décision par le conseil métropolitain, comme le prévoit la procédure, mais de l'avoir fait valider par son vice-président.

Les prochains jours d'audience porteront sur d'autres sujets, tels que les conditions d'embauche d'une conseillère presse sans respect des règles des marchés publics, ainsi que sur les 17 000 euros de pierres bleues dont Damien Castelain a bénéficié pour une terrasse personnelle en marge de la construction du Grand Stade de Lille par Eiffage.

Il convient de rappeler que ces informations sont fournies à partir de l'article original, sans ajout ni modification, mais présentées d'une manière différente.