Le ministère de la Justice envisage d'installer les 100 principaux narcotrafiquants incarcérés en France au sein de la prison de Vendin-le-Vieil, située dans le Pas-de-Calais.

Toutefois, cette possibilité suscite des réactions diverses.

Gérald Darmanin, ministre de la Justice, souhaite isoler ces criminels d'ici l'été, mais les options sont limitées.

La prison de Vendin-le-Vieil, ouverte en 2014 et reconnue pour sa sécurité renforcée, fait partie des sites considérés.

Ses installations disposent de brouilleurs de téléphones, ce qui empêche les détenus de diriger des opérations criminelles depuis l'établissement.

Des habitants de la ville ont fait part de leurs inquiétudes face à cette éventualité.

Certains expriment des craintes concernant la sécurité de la ville, redoutant des conséquences en cas d'évasion.

En réponse à ces préoccupations, le maire socialiste, Ludovic Gambiez, a rassuré la population en affirmant que la prison est capable d'accueillir des détenus à haut risque, ayant déjà reçu des prisonniers liés à des affaires de terrorisme.

Il a souligné la compétence des agents pénitentiaires et les conditions de détention rigoureuses qui y sont appliquées.

Un syndicat représentant le personnel pénitentiaire a cependant relevé des inquiétudes concernant le temps restreint pour préparer l'accueil de ces détenus et les ajustements nécessaires en matière de sécurité.

Les représentants syndicaux se rappellent également de l’affaire d’Incarville, une situation passée qui demeure dans les mémoires.

Pour accroître ses options, le ministère examine également la prison de Condé-sur-Sarthe en Normandie comme une alternative possible pour le transfert de ces détenus.