Des caméras de surveillance ont été mises en place le long de la côte du Pas-de-Calais depuis deux ans dans le but de limiter les traversées clandestines de la Manche.

Bien que cet équipement facilite les enquêtes a posteriori, son efficacité en matière de réaction immédiate est jugée insuffisante. À Ambleteuse, une petite commune de 2.000 habitants, une vingtaine de caméras ont été déployées depuis 2023.

Les images collectées sont stockées durant 30 jours sur un serveur à la mairie, permettant aux forces de l'ordre de les consulter à tout moment.

Selon Stéphane Pinto, le maire, ces caméras sont davantage avantageuses pour l'enquête que pour l'intervention sur le terrain.

Il évoque des exemples concrets où des infractions ont été constatées par le biais des enregistrements.

Le contribuable de la commune n’a pas eu à financer ce projet, puisque le coût de 350.000 euros a été pris en charge par le gouvernement britannique, étant donné que les passeurs et les migrants se dirigent souvent vers la Grande-Bretagne.

D'autres communes du littoral, comme Sangatte, ont également bénéficié de dispositifs similaires, bien que le nombre de caméras déployées soit jugé insuffisant par certains élus.

Guy Allemand, maire de Sangatte, critique le faible nombre d’appareils, expliquant que les migrations se produisent dans des zones bien identifiées.

Il souligne que, malgré la présence des caméras, les migrants parviennent à surmonter les obstacles.

De plus, il déplore que les enregistrements vidéo des différentes communes ne soient pas encore reliés à un poste de commande centralisé, limitant ainsi l'efficacité des interventions lors du départ des embarcations.

En 2024, les sauveteurs en mer ont secouru 6.310 personnes, soit une augmentation de 1.452 par rapport à l'année précédente.