Un habitant de Béthune est convaincu depuis quinze ans de posséder une œuvre authentique de Pablo Picasso.

Selon ses dires, il détient un cadre renfermant un portrait d'Igor Stravinsky, l'œuvre n’étant pas signée, accompagnée d'une coupure de presse présentant le tableau « Portrait de Stravinsky » par l'artiste.

Ce retraité explique qu'il a hérité d'une partie de la collection d'art de son grand-oncle, qui accumulait ces œuvres dans une ancienne usine à Roubaix.

Malgré ses nombreuses tentatives, ses sollicitations auprès de l'administration Picasso pour faire authentifier le dessin sont restées sans réponse.

D’après le Béthunois, plusieurs experts ont examiné le dessin et ont conclu qu'il correspondait, d'un point de vue stylistique, au travail de Picasso entre 1937 et le début des années 1940, caractérisé par des hachures et un style souvent primitif intégrant des éléments tels que le taureau.

Néanmoins, sans confirmation de l'authenticité par l'administration, le retraité se voit dans l'impossibilité de vendre l'œuvre à sa juste valeur ou même de l'exposer.

Il souligne que l'administration est connue pour engager des poursuites en cas d'utilisation indue du nom de l'artiste. Étonnamment, il n'a reçu aucune notification à ce sujet.

Pour expliquer ce silence, il mentionne que Picasso a produit de nombreuses œuvres au cours de sa vie, et qu'une simple enveloppe avec son nom peut atteindre une valeur de 10 000 euros.

Selon lui, si l’administration reconnaissait toutes les œuvres en question, cela pourrait inonder le marché et entraîner une dévaluation.

Pour maintenir son engagement, le retraité partage ses recherches en ligne et échange avec d'autres personnes ayant des expériences similaires.

Bien qu'il ne recherche plus de bénéfice financier pour cette œuvre, il souhaite poursuivre ses efforts afin de voir le dossier aboutir.