Un dirigeant de l'association d'ultradroite lilloise La Citadelle a vivement critiqué la procédure de dissolution lancée à l'encontre de son groupe.

Selon lui, cette démarche est "injuste et infondée".

Il a déclaré que l'association subissait un "harcèlement judiciaire ininterrompu depuis neuf ans".

Il se rendra au ministère de l'Intérieur pour s'expliquer.

Cette procédure de dissolution, lancée il y a quelques jours, fait suite à la dissolution d'un autre groupuscule d'ultradroite, la Division Martel.

Lors d'une conférence de presse, le dirigeant a énuméré les points reprochés à l'association, parmi lesquels certains n'ont aucun lien direct avec La Citadelle.

L'association est notamment accusée de diffuser une idéologie incitant à la haine.

En outre, une vidéo datant de 2016 dans laquelle le dirigeant évoquerait le critère de "race blanche" pour rejoindre La Citadelle est mise en cause.

Cependant, le dirigeant nie ces affirmations, affirmant qu'il citait "un passage attribué à De Gaulle".

Il est également reproché à l'association d'avoir diffusé un message incitant les Musulmans à retourner vivre leur religion en terre d'Islam.

L'association avait été fermée par la mairie de Lille en février, mais avait été autorisée à rouvrir par la justice administrative.

Le dirigeant est convaincu que la dissolution ne sera pas validée par le Conseil d'État, et envisage même de porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme.