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Publié le jeudi 10 avril 2025
Appel du parquet à Lyon : vers une requalification en meurtre dans l'affaire de la mort de Lisa, un bébé tué en crèche.
Le procureur général de Lyon a décidé d'interjeter appel de la peine prononcée à l'encontre de Myriam Jaouen, condamnée par la cour d'assises de Lyon à 25 ans de réclusion criminelle pour la mort de Lisa, un bébé de moins d'un an.
Ce dernier décès est survenu en juin 2022 après que la prévenue a forcé l'enfant à ingérer un déboucheur chimique.
Selon les informations relayées, l'avocate de la famille de la victime, Me Catherine Bourgade, a indiqué que les parents ressentent un certain soulagement à la suite de cette décision.
Cependant, un nouveau procès va s'ouvrir, principalement axé sur l'absence d'intention de tuer.
L'audience devrait se tenir au cours de l'année.
Me Jean Sannier, l'avocat de l'association Innocence en danger, a expliqué que si les parties civiles ne peuvent pas faire appel, c'est le parquet qui exerce ce droit en cas d'insatisfaction quant à la peine.
Dans cette affaire, le parquet ambitionne de voir les faits requalifiés en "meurtre" plutôt qu'en "actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
La second audience est prévue dans un délai rapproché, la mise en détention de l’accusée étant déjà effective.
Au départ, le procureur avait requis une peine de 30 ans de réclusion, imposant deux tiers de sûreté pour le meurtre, mais le jury a requalifié les faits en raison d'arguments juridiques jugés insuffisants.
Myriam Jaouen avait admis, lors de sa garde à vue, avoir cherché à empoisonner le nourrisson, affirmant avoir été "exaspérée par ses pleurs", bien qu’elle ait par la suite nié avoir agi volontairement.
Un rapport d'expertise psychiatrique a souligné que la prévenue présente une certaine vulnérabilité sur le plan psychique, sans trouble psychiatrique spécifiques remis en cause, mais évoquant un "retard mental, intellectuel et affectif".
La déception dominait au sein de la famille de Lisa et de leur avocate, qui avaient montré un engagement fort tout au long du procès.
La détermination de prouver l'intention homicide reste cruciale pour les proches de la victime.