Les pompiers du Rhône, en grève depuis le 1er octobre, ont décidé d'intensifier leur mobilisation en installant un campement devant le siège de la métropole de Lyon, où ils prévoient de rester pendant 24 heures.

Cette action a eu lieu le dimanche 17 novembre, avec l'objectif d'interpeller les élus locaux sur leurs revendications.

Selon un communiqué de l'intersyndicale, les discussions avec le président de la métropole, Bruno Bernard, n'ont pas apporté les solutions espérées.

Les pompiers estiment que leur situation s’est même aggravée depuis leur dernier échange.

Ils soulignent que la pression exercée par le gouvernement sur la métropole complique la situation, notamment en ce qui concerne le budget du Service départemental d'incendie et de secours (SDMIS), dont l'avenir reste incertain.

Les pompiers dénoncent non seulement leur manque de reconnaissance durant les récents événements tels que les Jeux Olympiques, mais également une dégradation continue de leurs conditions de travail, alors qu'ils ont été impliqués dans des missions cruciales ces dernières années, comme la Coupe du monde de rugby et la lutte contre les incendies.

Actuellement, le temps d'intervention des pompiers dans la métropole est passé à 13 minutes, soit deux minutes de plus que la moyenne observée avant le début du mandat de Bruno Bernard.

L'intersyndicale insiste sur l'importance des financements, précisant que 80% du budget est assuré par la métropole.

Bruno Bernard a répondu aux préoccupations des pompiers en indiquant que le financement du SDMIS avait été rehaussé de 10 millions d'euros entre 2022 et 2024.

Il a également souligné que l'État devait assumer une part de responsabilité, surtout lorsqu'il s'agit d'interventions pour des événements d'envergure nationale.

L'intersyndicale affirme être déterminée dans sa lutte et envisage des perturbations lors de la Fête des Lumières, bien qu'elle n'ait pas précisé les actions qui pourraient être entreprises.

Pour soutenir leur démarche, les pompiers invitent les acteurs du secteur à venir échanger avec eux sur place, avec des rafraîchissements et de la nourriture offerts aux participants.