Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour "entrave à l'exercice de la fonction d'enseignant" suite à l'incursion d'un groupe de militants pro-palestiniens lors d'un cours à l'Université Lyon 2.

L'incident a eu lieu mardi, lorsque Fabrice Balanche, un professeur spécialiste de l'Irak et de la Syrie, a été interrompu par des individus masqués qui ont brandi une pancarte proclamant "Pour une Palestine libre" tout en lançant des slogans tels que "raciste, sioniste, c'est vous les terroristes".

Face à cette situation, l'enseignant a suspendu son cours et quitté l'amphithéâtre.

Le parquet, ayant reçu un signalement de l'institution, a confié l'enquête à la police sans fournir d'éclaircissements supplémentaires.

La direction de l'université a qualifié ces agissements de "brutaux" et "intolérables", tout en réaffirmant leur engagement envers la liberté académique.

Fabrice Balanche a annoncé son intention de porter plainte, soutenu par l'université, en insistant sur le fait qu'il est inacceptable de laisser de tels actes impunis.

Il a également signalé une intensification des tensions sur le campus depuis le 7 octobre, évoquant une influence croissante de l'extrême gauche.

Le ministère de l’Éducation nationale a jugé ces faits "absolument inacceptables", précisant que l'enseignant a été attaqué en raison de ses prises de position défendant la décision de l'université de ne pas organiser de repas pour célébrer la rupture du jeûne au ramadan.

Le groupe Autonomes de Lyon 2, qui revendique cette interruption de cours, a accusé le professeur de "positions inacceptables sur la Palestine et la Syrie".

Ce type d'incidents n'est pas sans précédent, plusieurs universités françaises ayant été le théâtre de manifestations en lien avec des enjeux politiques et sociaux liés à la situation au Proche-Orient.