Publié le samedi 10 février 2024
Le tableau "Printemps" de Claude Monet vandalisé au musée des Beaux-Arts de Lyon par des militantes écologistes : Réactions de condamnation face à cet acte de vandalisme et réflexion sur la sensibilisation environnementale.
"Le tableau 'Printemps' de Claude Monet vandalisé au musée des Beaux-Arts de Lyon par des militantes écologistes" Ce samedi 10 février, deux activistes du collectif Riposte Alimentaire ont aspergé de soupe le célèbre tableau de Claude Monet, intitulé "Printemps", exposé au musée des Beaux-Arts de Lyon.
Cette attaque, survenue seulement deux semaines après l'incident similaire à l'encontre de la Joconde au musée du Louvre, a choqué les amateurs d'art et les autorités locales.
Les deux militantes, identifiées comme Ilona et Sophie, ont été appréhendées par la police et seront déférées devant la justice.
La préfecture du Rhône a condamné fermement cet acte de vandalisme, déclarant qu'aucune cause ne peut justifier la détérioration d'une œuvre d'art, qui est le patrimoine de tous les Français.
Les deux femmes ont invoqué leur inquiétude face à l'urgence climatique pour justifier leur geste.
Dans un communiqué publié par le collectif Riposte Alimentaire, elles ont déclaré que si aucune action n'était entreprise pour préserver notre environnement, il ne resterait bientôt plus qu'un seul printemps pour inspirer les futurs artistes.
La maire de Lyon, Grégory Doucet, a regretté cette attaque contre le tableau de Monet et a exprimé son soutien aux équipes du musée.
Il a également souligné que l'angoisse face à l'urgence climatique était légitime, mais qu'il fallait y répondre par des actions résolues plutôt que par la destruction d'œuvres d'art.
Nathalie Perrin Gilbert, adjointe à la culture de la ville, a déclaré comprendre la préoccupation des militants écologistes, mais a rappelé que l'art est un bien commun et que de telles actions étaient contre-productives pour faire passer leur message.
Le tableau va être examiné par un restaurateur afin de déterminer si des dommages ont été causés, notamment sur le cadre.
Le musée et la municipalité ont annoncé qu'ils déposeront une plainte.
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a apporté son plein soutien aux équipes du musée des Beaux-Arts de Lyon, déplorant que l'on puisse prétendre servir une cause en s'en prenant à une œuvre d'art.
Cette affaire soulève une fois de plus la question de la sensibilisation environnementale et de la manière dont cette cause peut être défendue sans recourir à des actes de vandalisme.
Clément Boutin, Journaliste BFMTV.