Sous la colline de la Croix-Rousse à Lyon se cache un réseau souterrain fascinant, connu pour sa forme d'arêtes de poisson, qui demeure inaccessible au public.

Ce système est l'une des grandes mystères historiques de la ville, témoignant d'un passé énigmatique.

Lors d'une visite, on peut découvrir des galeries étroites et sombres, parfois empruntées par des cataphiles, ces passionnés d'exploration urbaine.

L'ambiance est souvent troublée par le bruit d’un ruissellement d’eau, une donnée révélée par Nicolas Fischer, expert de l'Unité Galeries de la Métropole de Lyon.

Ce dernier souligne que bien que l'eau ait été un facteur d'ingénierie dans la création des galeries, elle représente aujourd'hui un défi majeur pour leur conservation.

Cyrille Ducourthial, archéologue, qualifie l'eau de “catastrophe” pour la structure des galeries : “Avec les cataphiles, elle est la deuxième cause de dégradation de ce lieu,” explique-t-il.

La préservation de ces souterrains est cruciale pour permettre des études ultérieures visant à découvrir l'objectif initial des arêtes de poisson.

Cependant, le mystère demeure entier quant aux origines de ce site.

Plusieurs hypothèses circulent, mais aucune certitude n’émerge quant au moment et à la raison de leur construction.

L’édifice unique intrigue également au-delà de Lyon.

Tony Silvino, un autre archéologue, souligne que ce type de structure n’a pas d'équivalent dans l’antiquité.

Les spéculations vont d’un temple ésotérique à une cachette pour des trésors templiers.

Les archéologues envisagent que ces galeries aient servi de stockage, mais leur but reste flou.

Certaines pistes évoquent le stockage de nourriture, d’autres une utilisation romaine pour abriter des biens précieux ou des ressources fiscales.

Une autre théorie suggère un lien avec Catherine de Médicis, qui aurait pu les employer pour des affaires secrètes.

De plus, la possibilité d’un raccordement avec le sanctuaire des Trois Gaules est sur la table, un monument dédié à la ville de Rome, datant de 12 av.

J.-C.

Cyrille Ducourthial conclut sur ce potentiel lien, soulignant l’importance historique et culturelle de ce réseau souterrain.