Maud Bigot, responsable opérationnelle du Samu social de Lyon, a exprimé son inquiétude face à une situation préoccupante, en s'adressant directement à un nourrisson dans une lettre publiée sur LinkedIn.

Elle a évoqué le cas d'un bébé de seulement 11 jours, laissé à la rue le 16 août 2024.

Ses réflexions soulignent les défis auxquels sont confrontés les nouveau-nés, qui découvrent la rue dans des conditions difficiles, tandis que leur mère lutte pour leur offrir amour et protection.

Bigot critique les décisions politiques et économiques qui, selon elle, favorisent des actions à court terme au détriment des besoins fondamentaux des vulnérables : "Ces problématiques relèvent de choix financiers, où l'on décide qu'il est trop coûteux d'assurer un logement pour tous." Elle souligne que ce nourrisson a été abandonné à la rue en raison d'un manque de places d'hébergement disponibles.

Ce phénomène pourrait se reproduire avec d'autres nourrissons à leur sortie de maternité, alors que les autorités refusent d'ouvrir des hébergements temporaires, invoquant des contraintes budgétaires.

Cette situation a également suscité des réactions au sein du milieu politique, notamment celle de Nathalie Perrin-Gilbert, ancienne adjointe au maire, qui a fait état sur les réseaux sociaux de la présence d'un autre bébé de 5 jours également à la rue.

Elle dénonce une réalité troublante : plusieurs nouveau-nés sont aujourd'hui exposés à des conditions de vie précaires à Lyon, alors même que la ville compte de nombreux élus en responsabilité.