Le principal suspect dans l'affaire du meurtre de Mohamed, un adolescent de 17 ans retrouvé démembré dans un immeuble de Saint-Priest en janvier, a été jugé pénalement irresponsable selon une récente expertise psychiatrique.

Cette troisième évaluation conclut à une abolition du discernement, ce qui écarte la possibilité d'un procès devant la cour d'assises.

D'après le psychiatre, l'individu souffre d'un trouble neurologique le rendant incapable de percevoir la réalité, l'empêchant ainsi de comprendre les actes commis durant les faits.

Les deux précédentes expertises avaient, quant à elles, affirmé une altération du discernement sans aller jusqu'à une abolition.

Une nouvelle contre-expertise a été ordonnée et sera réalisée d'ici l'été par un groupe d'experts.

En fonction des résultats, le juge d'instruction décidera de la tenue ou non d'un procès aux assises.

Maître Julien Durand, avocat de la famille de la victime, a indiqué que cette incertitude est particulièrement difficile pour les proches de Mohamed, qui souhaitent connaître la vérité sur les événements.

Les éléments portés à leur connaissance sont décrits comme extrêmement douloureux, et bien que certaines questions restent sans réponse, la famille cherche à se rapprocher de la réalité des faits.

Ce drame a débuté lorsque des restes humains ont été découverts le 17 janvier dans une canalisation à Saint-Priest, identifiés ultérieurement comme ceux de l'adolescent, disparu quelques jours plus tôt.

Le suspect, un homme de 28 ans, avait été arrêté le lendemain de la découverte, son dossier ne présentant aucune condamnation antérieure, mais il a été suivi pour des troubles psychiatriques depuis plusieurs années.

Lors de sa garde à vue, il a nié les faits en tenant des propos incohérents, avant d'être mis en examen et placé en détention le 21 janvier.