À Saint-Symphorien-d'Ozon, la présence de PFAS dans l'eau du robinet dépasse les limites réglementaires, suscitant des inquiétudes parmi les habitants.

Cette commune, située au sud de Lyon, fait partie d'une enquête menée par la Cellule investigation de Radio France en collaboration avec France Bleu.

Les résultats révèlent que 43 % des échantillons prélevés à travers près de 90 communes en métropole contiennent ces substances chimiques persistantes.

Parmi ces échantillons, une dizaine montrent des niveaux alarmants, avec trois localités, dont Saint-Symphorien-d'Ozon, dépassant les normes établies en France.

Les résidents, tels que Stéphanie, membre d'un collectif citoyen, expriment leur frustration face à la situation.

Elle souligne les dilemmes auxquels ils font face concernant l'utilisation de l'eau du robinet, alternant entre eau en bouteille et eau du robinet, tout en tentant de gérer les diverses pollutions.

Bien que les autorités de santé n'aient pas interdit la consommation d'eau, elles ont demandé aux collectivités locales de mettre en place un plan d'action pour remédier à la situation.

Cependant, la vice-présidente en charge du cycle de l'eau à la métropole de Lyon, Anne Grosperrin, avertit que la conformité ne sera pas immédiate et que des systèmes de filtration seront nécessaires, avec un coût estimé à plus de cinq millions d'euros.

Elle souligne l’urgence de cette situation, affirmant qu'il est impératif de rétablir une eau potable de qualité pour les résidents.

Pour faire face à cette problématique, les collectivités, dont celle de Saint-Symphorien-d'Ozon, ont entamé des démarches judiciaires afin d'invoquer le principe pollueur-payeur, espérant que les industriels de la chimie, responsables des rejets de PFAS, contribueront financièrement aux efforts de dépollution.