Publié le lundi 03 février 2025
« Vallée de la chimie : Les citoyens s'organisent pour une action collective contre les polluants éternels PFAS »
Des associations ont organisé une réunion le 3 février pour inviter les résidents de la vallée de la chimie, au sud de Lyon, à se rassembler dans une démarche collective visant à porter une action en justice contre les entreprises responsables des émissions de PFAS dans la région.
Louise Tschanz, avocate du cabinet Kaizen, a souligné l'importance de l'union citoyenne pour créer un impact significatif.
Près de 150 personnes ont assisté à cet événement, qui visait à sensibiliser les participants sur les recours juridiques en cours contre les PFAS, des substances chimiques souvent présentes dans des produits courants, mais dont certaines peuvent avoir des effets délétères sur la santé.
Emma Feyeux, de l’association Notre affaire à tous, a évoqué divers préjudices que les citoyens pourraient revendiquer, tels que des dommages corporels, l'anxiété ou la dévaluation de biens immobiliers.
Pour renforcer leur impact, il a été proposé aux participants de se joindre à une "action de masse" au civil, qui permettrait de réduire les délais et d’augmenter les indemnités, avec un minimum de 500 signatures requises.
Les PFAS, qualifiés de polluants éternels, sont presque indestructibles dans l'environnement.
Les usines françaises d’Arkema et japonaises de Daikin, situées dans la vallée de la chimie, ont été mises en cause pour leur utilisation prolongée de ces substances dans des zones jugées parmi les plus contaminées de France.
Actuellement, une enquête judiciaire se poursuit suite aux plaintes déposées par des collectivités locales, des associations et des particuliers pour des accusations telles que "mise en danger de la vie d'autrui" et "écocide".
Certains habitants, comme Joris Hadj, expriment leur inquiétude, notamment pour la santé de leurs proches.
D'autres, comme Pascal Louise, un retraité de 65 ans, voient cette initiative comme une alternative aux démarches prises par les municipalités.
Toutefois, des préoccupations demeurent concernant les coûts liés à cette procédure, qui pourrait nécessiter plusieurs centaines d'euros par personne pour son initiation et son suivi annuel.