Deprecated: Function strftime() is deprecated since 8.1, use IntlDateFormatter::format() instead in /home/pshht/actulocale/article.php on line 80

Publié le mercredi 04 septembre 2024
À Marseille, sans-papiers et travail illégal : une survie précaire face à l'indifférence de l'État
À Marseille, dans le quartier des Arnavaux, une centaine de sans-papiers se rassemblent chaque jour devant un magasin de bricolage, cherchant des opportunités de travail.
Parmi eux, Ismaël, originaire de la Côte d'Ivoire, témoigne de leur situation précaire : "Étant sans-papiers, il n'y a pas d'autres moyens pour pouvoir survivre.
On est obligés de faire ça." Ces travailleurs, principalement des jeunes d'Afrique subsaharienne, se voient proposer des journées de travail rémunérées entre 50 et 100 euros.
Momo, venu du Sénégal il y a quatre ans, évoque son parcours d'apprentissage : "Je fais du placo, je connais un peu l'électricité, la plomberie aussi." Il souligne l'incertitude de la situation, où il peut patienter des heures avant de décrocher un emploi.
En attendant, Kader, artisan, explique qu'il fait appel à cette main-d'œuvre non déclarée par nécessité : "C'est une main-d'œuvre qui arrange tout le monde.
Quand j'ai besoin de faire de la manutention, il n'y a personne qui veut le faire." Il dénonce aussi la responsabilité de l'État, qui selon lui, ferme les yeux sur ces pratiques abusives.
Malgré les risques, des jeunes comme Moktar, 25 ans, cherchent à travailler et à s'en sortir.
Arrivé du Cameroun dans son enfance, il admet : "J'ai moins peur de monter avec un inconnu et d'aller travailler sans savoir où, ni pour combien de temps...
plutôt que de sombrer dans la criminalité." La présence policière dans le quartier semble ne pas perturber cette réalité, bien que la loi sanctionne sévèrement l'embauche de travailleurs sans papiers, avec des peines pouvant atteindre cinq ans d'emprisonnement et de fortes amendes pour les employeurs.