Les interrogatoires des proches du petit Émile Soleil, dans le cadre de l'enquête visant des chefs d'accusation tels que "homicide volontaire" et "recel de cadavre", ont repris ce mercredi matin.

Les avocats des grands-parents maternels de l'enfant se sont présentés peu avant 9h30 dans une gendarmerie située à Marseille pour participer à une nouvelle journée d'auditions, après que la garde à vue de Philippe et Anne Vedovini ait été prolongée pour 24 heures supplémentaires.

Parallèlement, les gardes à vue de l'oncle et de la tante d'Émile, membres du couple Vedovini, se poursuivent également dans une autre brigade de gendarmerie.

Une source proche du dossier a confirmé cette prolongation.

Philippe Vedovini, âgé de 59 ans, a fait preuve d'une "coopération totale" avec les enquêteurs, selon les déclarations de son avocate, Me Isabelle Colombani, qui a précisé anticiper "une journée éprouvante".

L'avocat d'Anne Vedovini, Me Julien Pinelli, a même mentionné que sa cliente était uniquement motivée par la recherche de la vérité. Émile, âgé de deux ans et demi, avait disparu le 8 juillet 2023 alors qu'il venait d'arriver pour passer ses vacances d'été chez ses grands-parents dans leur résidence secondaire située dans le hameau du Haut-Vernet, une région montagneuse des Alpes-de-Haute-Provence.

Malgré plusieurs opérations de recherche, aucune trace de l'enfant n'avait été découverte dans cette zone difficile d'accès.

Neuf mois après sa disparition, l'enquête a connu un tournant fin mars 2024, lorsque des restes humains, dont un crâne et des dents, ont été retrouvés par une promeneuse à environ 1,7 kilomètre de la localité, accessible après une marche de 25 minutes pour un adulte. À la suite de cette découverte, les juges d'instruction, basés à Aix-en-Provence, ont mobilisé de nombreuses forces de gendarmerie, y compris des spécialistes de la scène de crime, des anthropologues, et des chiens de détection.

Ces investigations ont permis de retrouver des vêtements et un petit fragment d'os dans la même zone.

Le 13 mars, la présence renforcée des enquêteurs au Haut-Vernet a suscité de nouvelles spéculations, notamment en lien avec la saisie d'une jardinière placée à l'entrée d'une chapelle locale, bien que le parquet n'ait pas confirmé ces allégations.