En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, et notamment dans les Bouches-du-Rhône, les vols de pièces détachées automobiles ont enregistré une augmentation significative de 39%.

Ce phénomène s'est intensifié ces derniers mois, avec une hausse de 40%.

Plusieurs facteurs expliquent cette tendance, notamment l'escalade des prix des pièces automobiles, qui a grimpé de 30% au cours des cinq dernières années, rendant la revente attrayante pour les voleurs.

Les opérations de vol sont désormais systématiques et rapides, souvent génératrices de revenus considérables.

Sur les plateformes de vente, de nombreux articles sont proposés à des tarifs bien inférieurs à ceux du marché, attirant ainsi l'intérêt des acheteurs.

En parallèle, le commerce illégal de pièces détachées a évolué vers des méthodes de plus en plus sophistiquées.

Des témoignages locaux illustrent la situation alarmante : un habitant évoque le vol de la batterie de sa voisine, contrainte de retirer celle-ci chaque soir pour éviter un nouveau vol.

D’autres, comme Jean-Marie, racontent avoir retrouvé leur véhicule dépouillé de ses éléments essentiels, comme un rétroviseur, dont le coût peut être élevé.

Certaines pièces, très demandées, peuvent atteindre des prix exorbitants dans le marché de la revente.

Par exemple, un phare peut coûter jusqu'à 3 000 euros, tandis qu'un pare-chocs se vend entre 700 et 800 euros.

En outre, des pénuries de stock dans le commerce traditionnel alimentent cette problématique, poussant certains consommateurs vers le marché parallèle.

Dans le viseur des voleurs, la Clio 5 est devenue l'une des voitures les plus ciblées de la région, avec la caméra de recul figurant parmi les pièces les plus fréquemment dérobées.

Malgré un plan national lancé en 2015 pour lutter contre ce fléau, incluant 22 mesures, les résultats semblent insuffisants pour contrer ce phénomène croissant.