Publié le mercredi 09 avril 2025
"Marseille : La loi 'anti-Airbnb' provoque une vague de ventes d'appartements"
À Marseille, la loi "anti-Airbnb", qui entrera en vigueur le mois prochain, a incité de nombreux propriétaires à se séparer de leurs meublés touristiques.
En effet, cette législation impose une restriction sur la location des logements principaux, désormais limitée à 90 jours par an.
Face à cette contrainte, plusieurs propriétaires choisissent de mettre leurs biens en vente.
Ce phénomène contribue à un regain d'activité sur le marché immobilier local, comme l'indiquent plusieurs agences.
Un exemple concret est celui d'un propriétaire qui, après avoir rénové son appartement pour en faire un meublé destiné à la location touristique, a décidé de requalifier ce bien en location meublée non professionnelle, avant de le confier à la vente face à la baisse de rentabilité due à la nouvelle réglementation.
D'après des données récentes, sur un total de 1.500 meublés touristiques à Marseille, près de 250 propriétaires ont déjà pris la décision de vendre.
Ce mouvement, qualifié d'"anticipation" par des experts, est jugé plus important que prévu.
Certains propriétaires, après avoir évalué leur rentabilité, préfèrent vendre rapidement plutôt que de poursuivre des locations incertaines.
Les effets de cette législation varient selon les quartiers de la ville.
Par exemple, dans le 7e arrondissement, environ 9 % des anciens meublés touristiques sont en vente, tandis que ce chiffre est de 12 % dans le 1er arrondissement et peut atteindre 15 % dans le 2e arrondissement.
La mairie de Marseille anticipe cette évolution, notant qu'une telle législation engendre souvent une remise sur le marché de plusieurs logements, que ce soit pour une location longue durée ou une vente.
Le conseil municipal doit approuver ces mesures restrictives lors de sa séance prévue le 26 avril, avec une mise en application prévue dans les semaines suivantes.
Ces changements sont perçus comme une réponse à une logique économique et lucrative qui a guidé pendant longtemps les propriétaires de logements en résidence secondaire.