À Marseille, les étudiants rencontrent encore cette année des difficultés majeures pour dénicher un logement abordable à l'approche de la rentrée universitaire.

La pénurie de logements adaptés se fait ressentir, exacerbée par une offre de places dans les résidences Crous qui reste insuffisante.

La résidence Les Belles Années, ouverte depuis le début du mois d'août dans le 5e arrondissement, est déjà complète.

Son responsable, Lorenzo Traglia, indique avoir loué l'intégralité des 130 appartements disponibles dès la fin avril.

L'engouement pour ces logements est tel que certains candidats se manifestent jusqu'à un an à l'avance, avec une quarantaine de demandes qui affluent dès décembre.

Des entreprises comme Nexity ou Kley, qui gèrent des résidences étudiantes, profitent de cette crise du logement et affichent des prix de départ à 445 euros pour un studio de 15 m², des tarifs qui s'alignent sur une tendance haussière des loyers dans la région.

En effet, les prix ont grimpé de 22,1 % en cinq ans, selon les statistiques du secteur immobilier.

Se loger dans des secteurs populaires auprès des étudiants, tels que La Timone, devient de plus en plus difficile en raison d'une vive concurrence, laissant les étudiants avec des moyens limités dans une situation précaire.

Actuellement, environ 58 700 étudiants résident à Marseille, pour seulement 14 000 logements spécifiquement disponibles pour eux, selon les dernières estimations.

Avec l'annonce de la création d'un nouveau campus à la porte d'Aix, il est prévu que d'ici 2026, plus de 2 600 étudiants supplémentaires viendront s'ajouter à cette population estudiantine déjà en tension sur le marché locatif marseillais.