Les transports en commun à Marseille continuent de perturber les usagers, suscitant la colère parmi la population.

En effet, face à une offre de services dégradée ces derniers temps, de nombreux Marseillais réclament un geste financier de la part de la RTM.

Pour la première fois, l'entreprise de transport a laissé entendre qu'elle n'excluait pas cette possibilité.

Les usagers, excédés par des mois de difficultés, ont exprimé leur mécontentement lors d'une manifestation devant les locaux de la métropole.

Les manifestants réclamaient notamment des compensations pour les perturbations subies.

Nicolas Hue, président du comité des usagers des transports marseillais, a déploré la dégradation du service de transport public, soulignant l'injustice pour les usagers de devoir payer le même tarif malgré les désagréments rencontrés.

En effet, depuis le 23 octobre, les derniers départs du métro ont été avancés à 21h30 pour permettre la mise en place de nouvelles rames automatiques, entraînant des problèmes de régularité des bus de substitution.

De plus, l'interruption partielle des tramways T2 et T3 depuis fin janvier suite à un incendie criminel dans un parking a ajouté aux difficultés des usagers.

Cette situation a également eu un impact économique sur les commerçants de la ville, certains signalant une baisse significative de leur chiffre d'affaires.

Malgré les revendications des manifestants et des commerçants, la proposition d'indemnisation a été repoussée, suscitant des réactions au sein de la gauche marseillaise.

La RTM, initialement réticente quant à l'idée de compensations, a indiqué ne pas exclure la possibilité d'un geste financier envers les usagers.

La présidente de l'entreprise, Catherine Pila, a précisé que chaque cas serait étudié individuellement, laissant ainsi une porte ouverte à des solutions de compensation pour les usagers en difficulté.

En attendant, la circulation normale des tramways T2 et T3 ne reprendra pas avant le 15 avril prochain, tandis que les métros marseillais resteront perturbés jusqu'à leur automatisation complète prévue pour 2026 pour la ligne M2 et 2027 pour la ligne M1.