Une vingtaine de commerçants marseillais a manifesté ce mardi devant la mairie des 13e et 14e arrondissements pour s'opposer à l'arrêté préfectoral instauré depuis vendredi, qui impose la fermeture des épiceries de nuit entre 22 heures et 6 heures.

Les protestataires réclament non seulement l'annulation de cette décision, mais également des excuses de la maire d'arrondissement, Marion Bareille, qui avait désigné ces épiceries comme des "blanchisseurs d'argent".

Trois jours après le début de cette mesure, des policiers ont été déployés sur les lieux pour restreindre l'accès au bâtiment municipal.

Vers 11 heures, cependant, les manifestants ont pu entrer dans la cour pour dialoguer avec les élus.

Une proposition de conciliation a été faite par deux adjoints de la maire, mais elle a été rejetée par les participants à la manifestation.

Le porte-parole des gérants d'épiceries de nuit, Mohamed Benmedour, a déjà annoncé la mise en place de blocages successifs des mairies d'arrondissement si aucune action n'est entreprise.

Cette initiative fait partie d'une expérimentation mais a suscité des inquiétudes parmi les épiciers, qui soulignent qu'une partie significative de leur chiffre d'affaires provient des ventes nocturnes.

Ils s'alarment de la menace que représente cette fermeture, affirmant que cela pourrait mener à la disparition de leurs commerces.

Depuis l'entrée en vigueur de l'arrêté, des contrôles ont été effectués chaque nuit; plusieurs établissements ont déjà été verbalisés, recevant des avertissements, tandis que la préfecture a indiqué que des mesures de fermeture pourraient être mises en place en cas de récidive.

Plusieurs épiciers ont tenté de contester cette décision par voie judiciaire, mais jusqu'à présent, sans succès.

Cette expérimentation est prévue pour durer un mois, avec la possibilité d'une prolongation si le préfet le juge nécessaire.