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Publié le jeudi 13 février 2025
Marseille : un membre influent des "Blacks" écroué pour projet d’assassinat d'un rival des "Oliviers A" et son acolyte condamné à huit ans
Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé une peine de quatorze ans de réclusion à l'encontre de Chaer Ali Mohamed, une personnalité reconnue du réseau de narcotrafiquants dit des "Blacks".
Cette décision a été rendue le 13 février, en raison de son implication dans un projet d'assassinat visant le leader d'un clan rival.
Agé de 33 ans, Chaer Ali Mohamed a également été condamné sous un régime de sûreté de deux tiers de la peine.
Les accusations portées à son encontre s'inscrivent dans le cadre d'une lutte entre les "Blacks" et le groupe concurrent des "Oliviers A", qui avait particulièrement marqué l'été tragique de 2021 à Marseille.
La procureure a souligné des détails révélateurs du projet criminel, incluant l'acquisition d'armes et la préparation d'effacements de traces, comme le montre une conversation entre Mohamed et son associé, Djamal Soueffou.
Ce dernier a également reçu une peine de huit ans pour association de malfaiteurs, conforme aux réquisitions du parquet.
De plus, le tribunal a imposé des interdictions de séjour pour tous deux dans le département des Bouches-du-Rhône, ainsi qu'une interdiction de port d'armes pendant quinze ans.
Le projet d'assassinat a pris de l'ampleur en octobre 2021, coïncidant avec la prochaine libération d'Eddy Mendil, considéré comme le chef des "Oliviers A".
Selon la procureure, le projet aurait été interrompu grâce à l'intervention préventive des enquêteurs, qui ont contredit toute idée de désistement volontaire.
La magistrate a justifié la sévérité des peines par le comportement criminel récurrent de Mohamed.
Celui-ci avait été libéré en novembre 2021 après avoir purgé une peine pour trafic de stupéfiants, avant d'être mis en examen pour un assassinat en bande organisée en lien avec une transaction de cannabis.
Le tribunal a par ailleurs relaxé l'ex-compagne de Chaer Ali Mohamed, alors surveillante pénitentiaire, en l'absence de preuves claires indiquant sa participation active aux faits reprochés.
Les avocats de la défense ont critiqué la méthode d'enquête, arguant que les enregistrements des conversations avaient été mal interprétés.