La mosquée des Bleuets à Marseille n’est pas encore fermée, a rappelé l’un des avocats de l'imam Ismaïl, Smaïn Bendjilali, lors d’une conférence de presse tenue dans le 13e arrondissement.

Me Sefen Guez a précisé que, selon la législation, le préfet doit avertir les responsables de l’association avant toute éventuelle fermeture d’un lieu de culte.

Ainsi, ils disposent d’un délai de dix jours, jusqu’au 31 août, pour répondre aux accusations formulées par la préfecture et demander une entrevue avec le préfet.

Les membres de l'association souhaitent engager un véritable dialogue avec les autorités publiques, a-t-il ajouté devant une centaine de fidèles présents.

L'imam Ismaïl, qui affirme sa nationalité française, conteste fermement les accusations à son encontre et envisage de porter cette affaire devant les juridictions administratives.

Il a souligné que ce qui est en jeu n'est pas seulement sa situation, mais aussi celle de l'islam et de la liberté de culte en général.

Selon les autorités, entre 300 et 350 personnes fréquentent la mosquée chaque vendredi, et l'imam est également actif sur les réseaux sociaux.

Le ministère de l'Intérieur accuse le religieux de tenir des discours incitant à la discrimination et à la haine envers les femmes, mentionnant des prêches justifiant le viol conjugal et la polygamie.

Me Rafic Chekkat, également avocat de l'imam et de l’association qui gère la mosquée, a déclaré que la situation actuelle pourrait avoir des conséquences négatives pour les membres de l’association, les fidèles et les habitants du quartier.

Il a insisté sur la nécessité que l’islam soit traité avec la même attention et ouverture d’esprit que les autres religions.