Publié le vendredi 24 novembre 2023
Procurations douteuses aux municipales marseillaises : Le procès prévu en septembre révélera la vérité
L'affaire des procurations douteuses aux municipales à Marseille aura son procès en septembre.
Selon une annonce faite lors d'une audience de mise en état, le tribunal judiciaire de Marseille tiendra le procès du 23 au 27 septembre dans une salle des procès spécialement aménagée.
Les personnes impliquées, liées au camp de Martine Vassal, candidate LR malheureuse à la mairie et actuelle présidente de la Métropole, sont accusées d'avoir mis en place un système de "procurations simplifiées".
Ces procurations étaient validées par un commandant de police du commissariat du 12e arrondissement, parfois sans la présence ni même l'accord des mandants.
Au total, 194 procurations illégales ont été produites, dont environ cinquante pour des résidents souffrant de maladies telles qu'Alzheimer, résidant à l'Ehpad Saint-Barnabé du 12e arrondissement, d'après un procès verbal de synthèse obtenu par l'AFP.
Trois élus, un directeur d'Ehpad, des militants politiques et associatifs, ainsi qu'un commandant de police seront jugés à moins qu'ils ne sollicitent une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.
Parmi les personnes sur le banc des prévenus se trouvent Yves Moraine, ex-maire Les Républicains des 6e et 8e arrondissements (4e secteur), et Julien Ravier, ex-maire LR des 11e et 12e arrondissements (6e secteur) et ex-député, qui a été déclaré inéligible pour un an en 2022 suite à cette affaire.
Les deux contestent les faits, bien que M.
Moraine reconnaisse une politique "agressive" de collecte des procurations.
Parmi les victimes identifiées figure Béatrice Pefetti, surprise de recevoir une convocation pour cette audience il y a seulement un mois.
Elle n'était pas au courant que quelqu'un avait voté pour elle et son mari, déjà décédé, lors du premier tour des élections municipales en 2020, en plein pic de l'épidémie de Covid-19.
En maison de repos après une opération du cœur à l'époque, elle affirme que ces agissements sont des "magouilles" et qu'il s'agit d'une affaire mafieuse.
Ce procès sera un moment important pour faire la lumière sur cette affaire de procurations suspectes, qui pose des questions sur la régularité du processus électoral.