L’agriculture syntropique émerge comme une réponse potentielle aux défis liés au changement climatique.

Cette méthode, inspirée de pratiques brésiliennes, vise à établir des systèmes agroécologiques diversifiés qui imitent le fonctionnement des écosystèmes naturels.

Lors d'une récente conférence, Lucas Bernicot, spécialiste du domaine, a décrit cette forme d'agriculture comme un processus de création d’agroécosystèmes nourriciers basés sur la stratification et la dynamique naturelle des plantes.

Dans ce cadre, Véronique Barraud, agricultrice au Mas de Sauvy à Nébian, a ouvert son jardin à des volontaires désireux d’en apprendre davantage sur les techniques syntropiques.

Elle souligne l'importance d’une haie de roseaux et de saules qui protège les cultures des vents puissants, tout en contribuant à la régénération de l'eau dans le système.

La culture se fait selon un modèle multi-étagé, intégrant notamment des arbres, ce qui permet également de capter du carbone, un aspect essentiel face aux enjeux climatiques actuels.

Bien que l'environnement méditerranéen présente des défis différents de ceux des régions tropicales, des expérimentations commencent à prendre forme dans des fermes qui explorent ces pratiques. À terme, des modalités d’adaptation sont envisageables, comme transformer un verger traditionnel en un système d'agriculture syntropique.

La viticulture pourrait également bénéficier de cette approche, avec des projets en cours, comme l'utilisation d'arbres comme supports pour les vignes.

Ainsi, l’agriculture syntropique pourrait incarner l'avenir de pratiques agricoles durables, incitant de nouvelles générations d'agriculteurs à explorer ces voies innovantes.