"Amélie Nothomb rencontre ses fans à Montpellier après cinq ans d'absence L'écrivaine belge Amélie Nothomb a fait son grand retour à Montpellier ce mardi 21 novembre après une longue attente de cinq ans.

L'événement, organisé en collaboration avec le journal Midi Libre et dirigé par le directeur de la rédaction Olivier Biscaye, a rassemblé ses fidèles admirateurs.

Durant cette rencontre, Amélie Nothomb a exprimé sa joie de retrouver cette magnifique ville et d'échanger avec ses lecteurs – elle les salue même par leur prénom.

Impressionnante, l'écrivaine possède non seulement une mémoire infaillible, mais répond également chaque jour aux dizaines de lettres qu'elle reçoit chez son éditeur, Albin Michel.

Depuis la publication de son premier roman, "Hygiène de l'assassin", il y a plus de trente ans, Amélie Nothomb entretient une correspondance régulière avec ses lecteurs.

Au cours de la rencontre, Amélie Nothomb a partagé quelques anecdotes de sa vie, dont sa première gorgée de champagne Laurent-Perrier quand elle n'avait que trois ans.

En tant que marraine de la Quinzaine du Japon, un événement qui se déroule en Occitanie jusqu'au 24 novembre, elle n'hésite pas à parler de son attachement pour ce pays.

Après avoir vécu la "tragédie primitive" de le quitter à l'âge de 5 ans, Amélie Nothomb exprime son désir de devenir Japonaise quand elle sera grande.

Cependant, elle précise que voyager au Japon est ressourçant, mais y travailler n'est pas envisageable.

Si l'humour est présent dans ses ouvrages, il s'estompe lorsque l'auteure aborde un sujet plus sérieux : la mort, qui est au cœur de son dernier livre intitulé "Psychopompe".

Elle raconte comment elle a réussi communiquer avec son père après sa disparition ainsi que ses expériences avec la mort, telles que son agression sexuelle à l'âge de 12 ans et ses années d'anorexie.

L'écriture a été son refuge et lui a permis de survivre. "Écrire, c'est voler", affirme-t-elle.

Elle se compare également à un oiseau, car écrire est une expérience du vide.

La rencontre a ensuite laissé place aux questions du public.

Un monsieur a interrogé Amélie Nothomb sur ses motivations d'écriture : "Écrivez-vous pour vous voir ou pour vous montrer ?", lui a-t-il demandé.

La réponse de l'écrivaine ne se fait pas attendre : "Je n'écris ni pour me voir ni pour me montrer, mais pour comprendre.

C'est le processus d'élucidation le plus puissant que je connaisse".

Elle cite alors Virginia Woolf : "Tant qu'on ne l'a pas écrit, rien ne s'est passé".

Un autre spectateur en première rangée l'interroge ensuite sur l'absence d'adjectifs qualificatifs dans ses livres.

Avec assurance, elle répond : "Rien ne me plaît plus que l'intransitif.

Il faut que le verbe soit le plus fort possible." Le dialogue se poursuit ainsi avant qu'Amélie Nothomb ne rejoigne la table des dédicaces, où elle accueille chaque lecteur avec bienveillance et partage la joie de cet instant privilégié."