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Publié le vendredi 10 novembre 2023

Apedys 34 dénonce la suppression du PAP pour les élèves les plus jeunes, mettant en péril la prise en charge des troubles spécifiques de l'apprentissage.

L'association Apedys 34 s'oppose à la suppression du Plan d'aide personnalisé (PAP) pour les jeunes élèves.

Cette décision, révélée de manière inattendue, concerne les enfants présentant des troubles spécifiques du langage et des apprentissages, tels que la dyslexie, la dysorthographie ou la dyspraxie.

Une circulaire du Rectorat de Montpellier, envoyée aux chefs d'établissements du second degré le 24 août dernier, annonce que, à partir de la rentrée scolaire 2023, les demandes de PAP pour les élèves scolarisés en primaire et en 6e ne seront plus étudiées par les médecins de l'Éducation nationale.

Elles devront être remplacées par le Programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) préconisé jusqu'alors après un dépistage des troubles par l'équipe enseignante.

Cette décision a provoqué la colère de Fabienne Miramand, présidente d'Apedys 34, qui affirme que cette disposition va entraver la prise en charge de ces élèves en difficulté.

En remplaçant le PAP par le PPRE, les élèves ne bénéficieront plus des mesures adaptées à leur handicap, telles que le tiers temps, l'utilisation d'un ordinateur ou d'un logiciel spécifique.

De plus, cette réorganisation contraint les parents à engager des démarches auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH/MDA) pour obtenir des aménagements, ce qui peut représenter une lourde charge administrative.

Claude Pannossian, psychologue intervenant dans les groupes de parole organisés par l'association, souligne également les conséquences négatives de la disparition du PAP.

En effet, sans une prise en charge précoce des troubles, il y a un risque de perte de temps et de dramatisation de la situation de l'enfant.

Selon lui, il faut en moyenne un an pour obtenir la mise en place d'un dossier MDPH.

Le PPRE, quant à lui, peut être mis en place à tout moment de l'année scolaire lorsque l'équipe éducative détecte des difficultés potentielles pour l'enfant dans sa scolarité.

En cas de difficultés persistantes, un bilan orthophonique est recommandé.

Pour les élèves ayant des troubles d'apprentissage durables (dyslexie, dysphasie, dyspraxie, etc.) pour lesquels le PPRE ne constitue pas une réponse appropriée, les parents ou les enseignants peuvent demander la mise en place d'un PAP, avec l'avis des spécialistes.

Le diagnostic doit alors être posé par un médecin scolaire.

En somme, Apedys 34 alerte sur les conséquences préjudiciables de cette décision de supprimer le PAP pour les plus jeunes élèves, soulignant le besoin d'une prise en charge adaptée et précoce des troubles spécifiques du langage et des apprentissages.

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