Boris Cyrulnik a souligné l'impact négatif des écrans sur le développement des jeunes enfants, notamment ceux âgés de zéro à trois ans, qu'il qualifie de "bonnes nounous très toxiques".

Selon lui, bien que les écrans facilitent la communication à distance, ils ne remplacent pas les relations interpersonnelles essentielles.

Les bébés exposés trop tôt aux écrans ont souvent des difficultés à interpréter les expressions faciales et peuvent éprouver des retards dans l'acquisition du langage.

De plus, il note qu'ils cessent de jouer, ce qui est crucial pour leur apprentissage social.

Pour les adolescents, l'utilisation excessive des smartphones peut nuire à la concentration en classe, entraînant de moins bons résultats scolaires.

Cyrulnik met également en garde contre la tendance des jeunes à se tourner vers les jeux vidéo en cas de conflit ou d'anxiété, ce qui renforcent leur passivité plutôt que de les inciter à surmonter leurs problèmes avec l'aide d'adultes.

Néanmoins, il reconnait que les écrans peuvent avoir des effets bénéfiques dans des contextes spécifiques.

Par exemple, ils peuvent jouer un rôle thérapeutique pour les enfants autistes ou ceux ayant des troubles de communication, facilitant leur accès à l'apprentissage.

Concernant l'interdiction des téléphones portables dans les établissements scolaires, Cyrulnik juge cette mesure nécessaire.

Selon lui, les appareils mobiles distraient les élèves, ce qui empêche une écoute attentive lors des cours.

Il préconise une augmentation des activités sportives à l'école pour améliorer l'attention et réduire les comportements agités, suggérant ainsi que moins de smartphones pourrait conduire à davantage d'enfants engagés et attentifs en classe.