
Publié le lundi 12 février 2024
Inquiétudes sur la baisse du niveau d'eau au lac du Salagou lors de l'extension de l'ASA de Gignac
Extension de l'ASA de Gignac : le collectif "Sauvons le Salagou" s'inquiète de la baisse du niveau d'eau Sur les rives du Salagou, du côté du parking de la Borne, à Octon, la situation préoccupe Jean-Claude Rossignol, militant de l'association œuvre d'eau et membre du collectif "Sauvons le Salagou".
En cette période hivernale, le lac peine à se recharger, avec des courbes qui ne font que descendre depuis deux ans. À une côte de 137,35 m, de nombreuses roselières sont à sec, ce qui soulève des préoccupations quant à la bouche de captage de l'ASA (Association syndicale autorisée) d'Octon, située à 136 m et utilisée par des maraîchers et des viticulteurs de la région.
La distance entre la surface de l'eau et la bouche de captage étant maintenant inférieure à un mètre, la situation est alarmante.
Depuis l'automne, des travaux d'extension de l'ASA du Canal de Gignac ont été entrepris entre le Salagou et les communes de Saint-Saturnin, Jonquières et Montpeyroux.
Le collectif "Sauvons le Salagou" ne s'oppose pas à l'irrigation en soi mais remet en question la pertinence de ce modèle d'irrigation.
Selon eux, l'agriculture nécessite de l'eau pour produire, mais historiquement, la vigne n'a pas besoin d'irrigation.
Dans ce contexte, il est proposé de favoriser l'irrigation pour le maraîchage et la production de fruits, au lieu de privilégier la vigne.
Les membres du collectif soulignent également les conséquences économiques de ce projet.
En effet, malgré les subventions pour ce projet de 7 millions d'euros, les viticulteurs devront augmenter leur production de 10 à 20 % pour couvrir les frais restant à leur charge.
Cette augmentation de production va à l'encontre des exigences actuelles de rendre la vigne résistante à la sécheresse et au manque d'eau.
De plus, cela soulève des interrogations quant à la pertinence d'augmenter la production viticole dans un contexte de crise.
Malgré ces préoccupations, les travaux se poursuivent, le projet ayant été validé depuis un certain temps et inscrit au Plan de gestion de ressources en eau de 2018 après consultation publique.
Cependant, les membres du collectif "Sauvons le Salagou" estiment qu'il est primordial de réévaluer ces projets à la lumière des changements climatiques.
La question reste ouverte : est-il encore possible de revoir la copie ? À suivre...