L'ancien Premier ministre Jean Castex a été placé en garde à vue à Montpellier le jeudi 13 février, dans le cadre d'une enquête préliminaire menée par le parquet de Perpignan.

Cette démarche fait suite à un signalement de l'association Anticor.

Les détails de l'affaire portent sur des allégations de faux, d'usage de faux en écriture, ainsi que de soustraction et de détournement de biens publics, en relation avec son ancien mandat à la présidence de la communauté de communes Conflent Canigo.

Le procureur de la République de Perpignan, Jean-David Cavaillé, a précisé qu'il n'existe aucune indication d'enrichissement personnel dans ce dossier.

Jean Castex, maire de Prades de 2008 à 2020 et à la tête de la collectivité entre 2015 et 2020, n'est pas le seul concerné : son successeur, Jean-Louis Jallat, ainsi que le directeur général des services et la vice-présidente des finances, ont également été placés en garde à vue.

L'enquête se penche sur des financements approuvés en 2017 et 2018 pour la société Selecom, spécialisée dans la couverture radio de zones à faible signal.

Cette entreprise, alors en difficulté financière et placée en procédure de sauvegarde, aurait bénéficié de sommes importantes de la part de la communauté de communes, malgré un avis défavorable émis par la préfecture.

Les décisions de financement signalées par Anticor ont contribué à l'ouverture de cette enquête, qui se poursuit malgré la levée des gardes à vue en début de soirée.

Jean Castex, âgé de 59 ans, a été Premier ministre de juillet 2020 à mai 2022, avant d'être nommé à la tête de la RATP en novembre 2022.

Il est important de rappeler que toute personne est présumée innocente jusqu'à ce que la justice ait rendu son verdict.