
Publié le mardi 13 février 2024
Les viticulteurs de Béziers Méditerranée dénoncent les obstacles écologiques et les normes excessives
Motion de soutien aux viticulteurs lors du conseil d'Agglo Béziers Méditerranée Lors d'une réunion restreinte du conseil d'Agglo Béziers Méditerranée qui s'est tenue à Alignan-du-Vent le lundi 12 février, une motion de soutien aux viticulteurs a été adoptée.
Cette motion, lue par le président de l'Agglo Robert Ménard, exprimait les préoccupations liées aux nombreuses normes, taxes et réglementations contradictoires auxquelles les viticulteurs sont confrontés.
Les membres du conseil ont également pointé du doigt une bureaucratie européenne arrogante ainsi qu'une écologie urbaine qui aurait perdu tout bon sens.
Face à la concurrence déloyale des pays étrangers n'étant pas soumis aux mêmes interdictions, l'avenir de l'agriculture locale est sérieusement compromis.
Parmi les intervenants invités lors de ce conseil, Martial Bories, président de la cave coopérative de l'Occitane à Servian, s'est exprimé sans langue de bois.
Il a notamment mis en lumière le concept d'écologie des villes présent dans la motion, en précisant que les élus locaux n'ont pas assez soutenu les viticulteurs, contribuant ainsi à leur désespoir actuel.
Il a tenu à rappeler que les agriculteurs ne sont en aucun cas des empoisonneurs et que les nombreuses normes et critères auxquels ils sont assujettis les rendent non compétitifs sur le marché.
Par ailleurs, Martial Bories a insisté sur le fait que la viticulture est une passion qui vise à préserver l'espace rural, regrettant les communes qui adoptent une politique de "zéro phyto".
Il a également souligné que les quantités de glyphosate utilisées dans les vignobles sont minimes en comparaison des éventuelles pollutions résultant de l'ingestion d'autres substances.
Cette prise de parole franche de Martial Bories a été chaleureusement applaudie.
Le monde agricole dans son ensemble continue à faire face à des défis importants, mais les viticulteurs de la région tiennent à souligner qu'ils se battent pour préserver leur métier et fournir des produits de plus en plus respectueux de l'environnement.
Une motion de soutien sera désormais transmise au représentant de l'État, dans l'espoir de faire entendre les revendications légitimes de ces travailleurs ruraux.