Lors d'une mobilisation qui s'est tenue lundi soir à l’hôtel de ville de Lodève, environ cinquante personnes se sont réunies pour exprimer leur indignation suite à l'assassinat d'Aboubakar Cissé.

Ce crime, qualifié d'islamophobe, a eu lieu le 25 avril dernier à la mosquée de La Grand-Combe.

La maire de la ville, Gaëlle Lévêque, a insisté sur le fait que cet acte tragique aurait pu se produire localement et a rappelé l'importance de la loi de 1905 sur la séparation des croyances et de l'État, qui assure la liberté de conscience.

Elle a évoqué les conséquences destructrices des attaques menées dans des lieux de culte, suggérant que celles-ci, qu'elles ciblent des mosquées ou des églises, divisent la société.

Gaëlle Lévêque a également souligné la nécessité d’unir les communautés, en affirmant que la vie commune à Lodève est précieuse et a invité les participants à observer une minute de silence en mémoire d'Aboubakar Cissé.

Cet hommage a semblé se prolonger, avec le tintement des cloches de la cathédrale Saint-Fulcran renforçant le moment de recueillement.

Fadilha Benammar Koly, élue régionale, a également pris la parole pour rappeler l'importance du vivre-ensemble à Lodève.

Elle a mentionné un précédent où des jeunes musulmans avaient pris l'initiative de veiller à la sécurité des fidèles chrétiens durant une messe, soulignant ainsi le respect mutuel entre les différentes communautés.

Par la suite, Éric Suzanne, le sous-préfet de Lodève, a fait une brève intervention, affirmant que le silence représentait une forme de prière, tout en encourageant les familles à se méfier de l'influence potentiellement néfaste des réseaux sociaux sur la liberté de pensée.