Les habitants de Montarnaud, une commune de 4 200 résidents située à l’ouest de Montpellier, bénéficieront, à titre expérimental, de la gratuité des transports sur l’ensemble de la Métropole de Montpellier.

Cette décision a été prise lors d'une séance des élus communautaires.

Les Montarnéens, qui font partie d'une autre intercommunalité, celle de la Vallée de l'Hérault, pourront ainsi profiter de ce service gratuitement du 1er mars 2024 jusqu'au 1er avril 2026.

Michaël Delafosse, président de la Métropole, a précisé que cette initiative est temporaire et fera l'objet d'une évaluation à l'issue de cette période, notamment en vue des prochaines élections municipales.

Les responsables devront alors décider si ce dispositif doit être élargi à d'autres communes avoisinantes ou rester tel quel, avec des frais appliqués aux usagers en dehors de la Métropole.

Montarnaud est la première commune non métropolitaine à bénéficier de cette gratuité, en contrepartie d’une participation forfaitaire de 35 000 euros.

Cette mesure a été le fruit d’un dialogue entre le maire de Montpellier et Jean-Pierre Pugens, maire de Montarnaud.

Cependant, cette décision a suscité des critiques au sein de l'opposition.

Philippe Saurel, ancien président de la Métropole, a interrogé la nature de cet accord, sous-entendant qu'il pourrait s'agir d'une entente politique entre socialistes.

Il a également soulevé des inquiétudes concernant une inégalité de traitement par rapport à des communes voisines.

En réponse, Michaël Delafosse a nié toute volonté de modifier les périmètres intercommunaux, affirmant que l'objectif est avant tout de renforcer la coopération.

Alenka Doulain a, pour sa part, exprimé des réserves sur l'efficacité de la gratuité des transports, arguant que l'absence de services publics de transport dans la commune pourrait limiter son impact.

Elle a insisté sur la nécessité de développer l’offre de transport pour en tirer véritablement parti.

Cette initiative devrait néanmoins permettre aux habitants de Montarnaud d'accéder aux parkings-relais de la Métropole, comme ceux de Mosson et d’Occitanie, avant de profiter, sans frais, des transports en commun.

Julie Frêche, vice-présidente chargée des mobilités, a expliqué que cette démarche s'inscrit dans une vision plus large de l'attractivité des transports pour 900 000 usagers potentiels.

Michaël Delafosse a ajouté que ce projet, bien que expérimental et en phase d’adaptation, pourrait être abandonné si les résultats ne sont pas satisfaisants.