Publié le dimanche 19 janvier 2025
Montpellier : Une célébration de la galette des rapatriés d'Algérie, entre héritage, danse et témoignages émus
Une millier de Montpelliérains s'est rassemblé au Zénith pour célébrer la galette des rapatriés d'Algérie, un événement riche en souvenirs et en échanges culturels.
Instituée par Georges Frêche dans les années 1980, cette tradition est devenue un moment phare pour les familles harkies et pieds noirs de la région.
La salle était décorée de manière festive, avec des guirlandes, des nappes blanches, ainsi que des jus de fruits et des galettes, accompagnés d'un orchestre qui a permis aux participants de danser.
Lors de l'événement, Alain Aquilina, président de la fédération Sépia, a partagé sa vision de la transmission de la culture pied noir.
Pour lui, ce rassemblement évoque des souvenirs de l'époque où les notables se retrouvaient à Alger pour discuter autour d'un repas.
Il a souligné l'importance de transmettre cette culture aux jeunes générations, au-delà des simples traditions culinaires.
Parmi les participants, Maëlle, âgée de 25 ans, a expliqué l'importance de l'héritage familial, évoquant son grand-père, Pierre Félix, ancien directeur de la RTF à Alger.
Elle a partagé son admiration pour les épreuves qu'il a traversées et sa sensibilisation à l'histoire de sa famille.
Anne-Marie Perez et Marc Andreo, administrateurs du Centre de documentation historique sur l'Algérie, se sont engagés à archiver des témoignages et des documents personnels, afin de les rendre accessibles aux chercheurs et aux étudiants.
Une exposition dédiée aux pieds noirs qui ont marqué la ville est également présentée au sein du hall.
Le sénateur Hussein Bourgi a rappelé que l'histoire de Montpellier est étroitement liée à celle des rapatriés, tout en regrettant le rejet d'un amendement concernant l'indemnisation de supplétifs exclus.
Le maire Michaël Delafosse a également exprimé son soutien et son respect envers ceux qui ont contribué à bâtir la ville il y a soixante ans.