Lors d'un événement au Monde nouveau à Montpellier, Serge Zaka a appelé les pouvoirs publics à prendre conscience des enjeux climatiques qui impactent l'agriculture.

Selon lui, la situation des cinq dernières années est alarmante.

En 2021, les pertes pour le secteur se chiffrent à 2 milliards d'euros en raison de la floraison précoce des végétaux.

L'année suivante, les canicules et la sécheresse ont entraîné des pertes estimées à près de 100 millions d'euros.

De plus, les excès d'eau observés en 2023 et 2024 ont causé des baisses des rendements des récoltes de céréales entre 30 et 40 %.

Ces variations climatiques rendent le travail des agriculteurs de plus en plus complexe.

Zaka a également souligné l'importance de privilégier l'agriculture durable pour atténuer les effets du dérèglement climatique.

Bien que des solutions comme l'agroécologie ou la plantation de haies soient souvent discutées, il a insisté sur la nécessité de considérer la santé des sols, qui est cruciale pour faire face à des phénomènes tels que la sécheresse avant d'opter pour des systèmes d'irrigation.

Sur la question de l'évolution des cultures, il a affirmé qu'une réévaluation des priorités s'avérait nécessaire, même si cela représente un investissement à long terme.

La recherche agronomique se concentre sur la création de variétés de plantes moins consommatrices en eau et l'introduction de cultures comme le sorgho, la grenade, ou le kaki, qui s'avèrent plus adaptées aux nouvelles conditions climatiques.

Malgré les défis, Serge Zaka a souligné qu'un certain nombre de solutions existent pour surmonter la crise climatique.

Toutefois, pour que ces initiatives deviennent viables d'ici 2050, des investissements considérables, en milliards d'euros, sont indispensables.

Il a donc appelé à un engagement étatique fort, avertissant que des mesures superficielles ne sauraient suffire.

L'implication de l'Union Européenne serait également essentielle pour soutenir ces efforts.