Dans son courrier de rentrée, le syndicat FO de Tam a exprimé des préoccupations sérieuses concernant l'impact de la gratuité des transports à Montpellier.

Le responsable, Laurent Murcia, a souligné une forte augmentation de la charge de voyageurs, avec environ 450 000 passagers par jour.

Malgré la mise en place de la gratuité en décembre, il estime que les moyens pour assurer un service adéquat font défaut.

Murcia a dénoncé des conditions de travail difficiles et une multiplication des incivilités, accentuées par des retards et des ruptures de charge sur certaines lignes.

Il a notamment évoqué des temps d'attente pouvant atteindre une heure pour le tramway le week-end et des écarts de circulation trop importants entre les bus sur les lignes 15 et 19.

Ces situations suscitent la frustration des usagers et peuvent entraîner des tensions.

Le syndicat plaide en faveur d'un renforcement des rotations.

Cependant, cela nécessiterait une augmentation du nombre de conducteurs et des coûts supplémentaires pour l'électricité, alors même qu'une politique d’économies est en cours.

Murcia a noté que pendant les périodes de vacances à Toussaint, les horaires seront réduits malgré la présence des étudiants, ce qui exacerbe les problèmes de surcharge.

En réponse, la Métropole affirme avoir investi plus d'un milliard d'euros dans les infrastructures de transport, avec des projets comme la Ligne 5 de tramway et l'extension de la ligne 1, ainsi que l'acquisition de nouveaux équipements.

Ce plan inclut la commande de 77 nouvelles rames de tramway pour améliorer la capacité face à la hausse de fréquentation.

Cependant, des défis demeurent.

Murcia a alerté sur une complexification de la situation à partir de 2025, avec l’arrivée de la zone à faibles émissions (ZFE) et l’augmentation prévue du nombre de passagers, notamment avec l'ouverture de la future ligne 5.