Publié le samedi 01 février 2025
Un maïeuticien de Montpellier retrourné devant la justice pour viols et agressions sexuelles sur ses patientes, avec de nouvelles accusations révélées avant son procès en appel
Lionel Charvin, un maïeuticien âgé de 54 ans déjà inculpé et condamné à douze ans de prison en février 2021 pour onze viols, se retrouve de nouveau devant la justice.
Il doit répondre, les 4 et 5 septembre prochains, de nouvelles accusations portant sur des faits similaires impliquant six autres femmes, qui étaient ses patientes à cette époque.
Ces femmes ont décidé de porter plainte après avoir pris connaissance de la condamnation de Charvin.
Elles l'accusent de viols et d'agressions sexuelles, des actes qu'elles estiment comparables à ceux dénoncés par d'autres victimes.
La première plainte aurait été déposée peu avant le procès précédent, incitant d'autres femmes à se manifester par la suite.
Parmi elles, certaines avaient déjà été interrogées lors de la première enquête sans avoir souhaité à ce moment-là engager des poursuites.
La présidente de la chambre de l'instruction a précisé que, dans cette nouvelle affaire, six faits sont retenus.
Ils incluent des pénétrations digitales et des actes de masturbation réalisés sur certaines plaignantes, que ce soit pendant leur grossesse ou après leur accouchement.
Lionel Charvin, qui pratiquait l’haptonomie dans la région de l’Hérault, a été suspendu en 2016 après les premières plaintes.
En garde à vue, il a déclaré ne pas se souvenir des actes pour lesquels il est désormais accusé, arguant que ceux-ci étaient liés à une rééducation périnéale et que ses patientes avaient la possibilité d'interrompre les séances.
Il a admis avoir abusé de sa position, en indiquant que ses actes n'avaient aucun but médical et qu'il avait agi ainsi avec une cinquantaine de femmes.
La cour d'appel de Montpellier doit se prononcer sur le maintien de Charvin en détention jusqu'à son procès.
Bien qu'il purge déjà sa peine, des considérations de pression sur les témoins ont conduit l’avocate générale à demander le refus d'une possible libération temporaire, tandis que la défense souligne que Charvin se présente de lui-même et ne cherche pas à fuir ses responsabilités.
Une décision concernant son statut sera prise le 4 février prochain.