Lors d'une récente séance du conseil de Métropole, un élu a exprimé son exaspération face à la situation actuelle de la Zone à faibles émissions (ZFE) en déclarant : "Tout ça pour ça !".

Mise en place pour interdire la circulation des véhicules les plus polluants, la ZFE de Montpellier, qui concerne également dix communes environnantes, a vu son application reportée.

Depuis le 1er janvier 2023, les voitures classées Crit’Air 3 et 4 ne peuvent plus circuler, alors que celles classées Crit'Air 5 et plus étaient déjà concernées depuis 2022.

Face à la résistance de plusieurs maires, les membres du conseil métropolitain ont voté à l'unanimité (moins trois votes contre et trois abstentions) en faveur d'un moratoire sur les contraventions liées à la ZFE, suspendant ainsi la verbalisation jusqu'en janvier 2027.

Michaël Delafosse, président de l’assemblée, a souligné que la ZFE demeurait en vigueur, tout en précisant que cela permettrait de préparer les prochaines élections municipales.

Ce report soulève des inquiétudes chez certains élus, qui évoquent un manque de préparation, tandis que d'autres dénoncent une mesure jugée injuste pour les populations les plus fragiles.

Laurent Jaoul, maire de Saint-Brès et figure de la contestation, a salué cette décision comme une victoire, tout en affirmant qu'il continuerait à lutter pour l'abrogation totale de la ZFE d'ici deux ans.

De son côté, Julie Frêche, vice-présidente responsable des mobilités, a tenu à rappeler que l'objectif de la ZFE n'est pas de pénaliser les usagers, mais d'initier une démarche visant à réduire l'exposition aux particules fines, nuisibles à la santé.

Elle a noté une diminution de 41 % des véhicules Crit’Air 3 depuis l'instauration de la ZFE.

La nécessité d'élaborer une stratégie globale pour améliorer la qualité de l’air a également été mise en avant par Michaël Delafosse, jetant ainsi les bases d’un débat qui promet d’être central lors des futures campagnes municipales.