
Publié le mercredi 20 novembre 2024
"40ᵉ campagne des Restos du cœur : Des distributions alimentaires spécifiques pour les enfants de 0 à 3 ans en réponse à la hausse de la pauvreté"
Les Restos du cœur inaugurent leur 40ᵉ campagne de distribution de nourriture.
Cette année, une attention particulière sera accordée aux familles monoparentales et aux enfants en bas âge.
Depuis leur création en 1985, l'association se positionne comme un acteur majeur de l'aide alimentaire, fournissant 35 % de cette aide en France.
En 2022, elle a soutenu 1,3 million de personnes, distribuant un total de 163 millions de repas.
La demande augmente, notamment en raison des crises successives, comme celle liée au COVID-19 et à la guerre en Ukraine, qui ont entraîné un afflux de 200 000 personnes supplémentaires en un an, selon Yves Mérillon, porte-parole de l'association.
De plus, la moitié des bénéficiaires ont moins de 25 ans, incluant 10 % de bébés de moins de trois ans.
En réponse à cette réalité, les Restos du cœur mettent l'accent sur l'accompagnement des très jeunes enfants, essentiel pour leur développement.
Jean-Michel Griffon, président des Restos du cœur de Loire-Atlantique, souligne l'importance des trois premières années de vie et des habitudes alimentaires à instaurer dès le plus jeune âge.
Des distributions ciblées pour les enfants de 0 à 3 ans sont mises en place, élargissant l'accès précédent de 0 à 18 mois. À partir de 18 mois, chaque enfant recevra trois litres de lait entier par semaine, des yaourts nature, ainsi que des légumes adaptés à leur jeune âge.
Marie-Thérèse Guilhem, responsable d'un des centres, confirme ces mesures.
Lors de la campagne en cours, 22 000 personnes ont déjà été accueillies dans les Restos du cœur de Loire-Atlantique, dont un quart sont des mères seules accompagnées d'enfants.
Bien que le taux de pauvreté dans la région soit de 11 %, inférieur à la moyenne nationale, près de 400 000 personnes se trouvent en situation de pauvreté, dont 120 000 enfants.
Les familles monoparentales constituent 26,9 % des ménages en difficulté financière.
Dans le pays, plus de neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, avec un revenu mensuel inférieur à 1 216 euros.
Les inégalités sont également notables au sein des Pays de la Loire, la Sarthe ayant le taux le plus élevé de 13,5 %, tandis que la Vendée présente le chiffre le plus bas à 9,1 %.
Les zones urbaines denses subissent particulièrement ces enjeux de pauvreté.