La cour d'appel de Rennes a décidé d'aggraver la peine d'un ancien médecin généraliste de Loire-Atlantique, reconnu coupable d'agressions sexuelles commises sur trois de ses patientes.

Cette affaire a eu un fort impact sur la commune de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, située au sud de Nantes. Âgé de 65 ans, le Dr Menaa a vu sa condamnation modifiée le 4 février 2025.

La cour a confirmé sa culpabilité concernant tous les faits reprochés, formulant une peine de deux années d'incarcération, dont six mois à purger de manière ferme via un dispositif de bracelet électronique.

En plus de la peine de prison, le tribunal a imposé une interdiction d'exercer la profession médicale pendant une durée de cinq ans et a enregistré son nom dans le Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles.

Lors du jugement initial devant le tribunal correctionnel de Nantes, le médecin avait été condamné à un an de prison, dont la moitié avec sursis, et la partie ferme avait été assortie d’un bracelet électronique.

L’affaire a pris de l’ampleur en juin 2014, lorsqu'une patiente âgée de 33 ans a déposé une plainte pour agression sexuelle.

Son récit, qui détaillait des attouchements non consentis durant une consultation, a conduit à une enquête approfondie.

Les gendarmes ont alors contacté 302 anciennes patientes, âgées de 18 à 45 ans, entraînant la découverte d'autres témoignages similaires.

Deux plaignantes supplémentaires ont été recensées : l'une ayant subi un examen gynécologique non justifié et des attouchements lors d'une consultation pour des douleurs abdominales, et l'autre, étudiante en BTS, ayant rapporté un acte intrusif lors d'une consultation pour suspect de mycose.

Malgré les éléments compromettants, le Dr Menaa a persisté à clamer son innocence durant toute la procédure judiciaire.

Lors de l'audience d'appel tenue en novembre 2024, il a affirmé : "Je plaide non coupable des faits qui sont totalement mensongers".

Ce refus de reconnaître les faits s'oppose aux témoignages de 17 autres patientes qui, sans avoir déposé plainte, ont exprimé un malaise lors de leurs consultations.