Des initiatives appelées “Apéros de la mort” existent depuis 20 ans en Suisse et se sont répandues dans plusieurs pays. À Nantes, un groupe d'une dizaine de personnes se retrouve dans un bar pour discuter de la mort et du deuil.

En s'interrogeant mutuellement, les participants franchissent rapidement le mur du silence qui entoure ces sujets délicats.

Chaque participant a vécu la perte d’un proche, qu'il s'agisse d'un parent, d'un enfant, ou d'un ami.

Pour Stéphane, qui a fait le déplacement depuis Rennes, cet échange est bénéfique : il souligne que s'exprimer devant des inconnus facilite la libération de paroles souvent retenues en raison de conventions sociales et générationnelles.

Marine Nina Denis, l'une des animatrices de ces rencontres, ajoute que l'anonymat offre une opportunité d’ouvrir un dialogue plus authentique sur des sujets sensibles.

Séverin, ayant perdu sa mère il y a deux décennies, partage son expérience et son sentiment d’hyper-réactivité face à la douleur des autres.

Il explique comment les récits des autres participants peuvent enrichir sa compréhension des différentes manières de vivre le deuil.

Cette empathie est également ressentie par Laurianne, qui souligne l’importance de voir comment chacun gère ses propres émotions et réflexions sur la mort.

Ces échanges visent à démystifier le tabou entourant la mort, un sujet souvent éludé par la société.

Marine évoque les croyances et superstitions qui persistent, où parler de la mort évoque une crainte de sa proximité.

Elle cherche à encourager une discussion ouverte sur le sujet, affirmant que la vie et la mort sont intrinsèquement liées et méritent d'être abordées sans censure.

Les Apéros de la mort continuent de se développer, reflétant une volonté croissante de briser le silence autour du deuil et d'apporter à chacun un espace d’écoute et de partage.

Les prochaines sessions se tiendront dans plusieurs villes, offrant à davantage de personnes l'occasion de participer à ces discussions essentielles.