Les victimes de violences faites aux femmes pourront désormais porter plainte directement au CHU de Nantes, grâce à un protocole récemment mis en place.

Ce dispositif vise à briser le cercle infernal des violences conjugales en offrant aux femmes une alternative au dépôt de plainte traditionnel au commissariat.

En effet, elles pourront remplir un formulaire au sein de l'hôpital, évitant ainsi de se retrouver face à leur agresseur potentiel et favorisant un environnement sécurisé pour libérer leur parole.

Selon David Lebossé, médecin légiste au CHU de Nantes, cette mesure permettra aux femmes de bénéficier d'un moment en dehors du cocon familial où les violences ont lieu, favorisant ainsi la libération de la parole et l'accès à un dépôt de plainte dans un cadre plus sécurisé.

Par ailleurs, le protocole comprend également la formation des équipes médicales à détecter les situations dangereuses pour la vie des patientes, même si celles-ci refusent initialement de porter plainte.

Cette approche vise à encourager les femmes à saisir la justice tout en les protégeant davantage.

Cette nouvelle mesure réaffirme l'importance de stopper le cycle de la violence conjugale et d'apporter une réponse pénale à ces actes.

Renaud Gaudeul, procureur de la République de Nantes, souligne que tant qu'il n'y a pas d'enquête judiciaire et de réponse pénale, les violences continueront impunément.

En Loire-Atlantique, le nombre de plaintes pour violences conjugales a doublé en six ans, ce qui a conduit le parquet à créer un pôle dédié spécifiquement à ce type de violences.

L'objectif est de mieux protéger les victimes une fois que le processus judiciaire est enclenché.

Cette avancée marque une étape importante dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

Elle offre aux victimes une possibilité supplémentaire de dénoncer leurs agresseurs et de trouver le soutien nécessaire pour se reconstruire.