L'Office National des Forêts a récemment entrepris un projet significatif en forêt du Gâvre, en Loire-Atlantique, malgré les conditions hivernales généralement défavorables au débardage.

Pour cette opération, une technique rarement utilisée dans la région a été mise en place : le débardage par câble aérien.

Cette méthode, habituellement réservée aux terrains montagneux, a été déployée en février.

Les troncs, fixés par des élingues à un téléphérique mobile, sont transportés à une hauteur de dix mètres, suspendus et déplacés sur plusieurs dizaines de mètres.

Des bûcherons et élagueurs spécialisés, venus des Pyrénées, supervisent l'ensemble de ce processus.

La technique est particulièrement adaptée lors de périodes de pluie, lorsque le sol est détrempé.

Damien Berton, chef d’équipe à l’ONF, souligne l’importance de cette période hivernale pour l’extraction des chênes de plaine.

Avec moins de sève et l'absence de feuilles, les arbres sont moins susceptibles d’être endommagés lors de leur exploitation, alors que la demande de bois est accrue.

Cette méthode de débardage, en évitant le passage de machines traditionnelles, contribue à réduire l'impact sur la biodiversité en préservant l'intégrité des sols.

Caroline Delaroque, technico-commerciale à l’ONF, explique que les sols sensibles de la forêt du Gâvre, où l’eau reste en surface, rendent difficile l'utilisation d'engins lourds.

Par la suite, le bois récolté sera transformé en diverses applications, telles que des charpentes, des tonneaux ou du bois de chauffage, avec une gestion assurée par l’Office National des Forêts.

Bien que cette méthode d’exploitation soit plus coûteuse, elle offre la possibilité de récolter du bois pendant l’hiver, nécessaire pour maintenir les contrats d'approvisionnement avec les scieries.

Au total, environ 800 m³ de bois seront extraits en deux semaines, équivalant à environ 25 à 30 semis de bois.

Cette coupe de régénération vise à favoriser la croissance des jeunes pousses et à garantir la durabilité de la forêt du Gâvre.