Publié le vendredi 24 novembre 2023
Décès d'un adolescent lors d'une vaccination, l'enquête de l'ARS conclut au respect des procédures et recommande des améliorations.
Un adolescent est décédé suite à un malaise survenu lors d'une vaccination contre le papillomavirus à Saint-Herblain, selon une enquête menée par l'Agence Régionale de Santé (ARS).
Les résultats de l'enquête ont conclu que le malaise et la chute mortelle du collégien ne sont pas attribuables à une erreur d'organisation ou de procédure.
Le tragique événement s'est déroulé le 19 octobre 2023 au collège Saint-Dominique de Saint-Herblain, près de Nantes.
Après avoir reçu le vaccin, l'élève de 5ème a fait un malaise vagal.
Malheureusement, lors de sa chute, il a été grièvement blessé à la tête et est décédé huit jours plus tard malgré les soins prodigués au CHU de Nantes.
L'autopsie a confirmé que le traumatisme crânien à l'arrière de la tête était la cause du décès, écartant ainsi toute responsabilité liée à la qualité du vaccin administré.
L'ARS des Pays de la Loire a estimé que la mort de l'adolescent n'était pas liée au produit vaccinal ni à un éventuel défaut de qualité du vaccin.
Néanmoins, une enquête administrative a été lancée pour vérifier si les protocoles de vaccination ont bien été respectés lors de cette campagne.
Les résultats de l'enquête ont montré qu'aucun dysfonctionnement n'était à déplorer dans l'organisation de la campagne ou dans la distribution des vaccins.
L'Agence Régionale de Santé a tout de même émis des recommandations afin d'améliorer les conditions de mise en œuvre de la campagne de vaccination.
Celles-ci concernent entre autres la clarification des rôles et missions des différentes parties prenantes lors d'une séance de vaccination, la prévention du stress chez les jeunes, la mobilisation totale de l'équipe de vaccination et l'amélioration de certains processus.
Malgré les conclusions de l'enquête, des interrogations subsistent quant aux modalités de prise en charge de l'adolescent après son accident.
L'Inspection Générale des Affaires Sociales sera missionnée pour approfondir ces éléments à la demande du Directeur Général de l'ARS.
Suite à cet accident tragique, la campagne de vaccination contre le papillomavirus avait été suspendue en Loire-Atlantique par mesure de précaution.
Elle a toutefois repris après les vacances de la Toussaint, mais seulement dans les établissements publics.
Dans les collèges relevant de la direction diocésaine de l'enseignement catholique, la vaccination n'a pas encore repris.