Publié le dimanche 05 janvier 2025
"Dry January : Une montée en puissance des vins et bières désalcoolisés dans les habitudes des Français"
Janvier est devenu le mois de la sobriété, un concept qui a vu le jour en Angleterre il y a une décennie et qui prend également de l'ampleur en France.
Le marché des boissons sans alcool connaît une croissance significative, attirant l'attention des consommateurs français.
L'alcool représente le deuxième facteur de risque évitable de cancers dans le pays, juste derrière le tabac, et il a causé environ 50 000 décès au cours de l'année dernière.
Pour sensibiliser le public à ces enjeux de santé, le défi du Dry January fait son retour, encourageant chacun à faire une pause dans sa consommation d'alcool.
Les magasins dédiés aux boissons désalcoolisées comptent bien capitaliser sur l'engouement suscité par cette initiative.
Jean-Philippe Braud, président et fondateur de Gueule de joie, observe un changement dans les habitudes de consommation en France.
Selon lui, même en dehors du Dry January, il existe une réelle demande pour des options plus modérées, tout en reconnaissant l'importance des moments festifs et des apéritifs.
Les consommateurs peuvent désormais trouver une large gamme de produits allant des bières et des cocktails aux vins et spiritueux désalcoolisés, avec des prix variant entre 10 et 18 euros la bouteille.
L'industrie a évolué, et même les vignerons s'adaptent à cette tendance, bien que le processus de désalcoolisation puisse modifier le goût des produits finaux.
Jean-Philippe Braud note qu'il est encore tôt pour établir des données précises pour 2024, mais il souligne déjà une croissance de plus de 50 % dans ce secteur.
Alors que les ventes d'alcool stagnent ou diminuent, le marché des boissons non alcoolisées continue de croître, affichant une augmentation annuelle de 2,5 %.
Les chiffres liés à la consommation d'alcool demeurent préoccupants, avec des estimations indiquant que 49 000 décès en 2024 pourraient être attribuables à l'alcool, dont une proportion significative concerne les cancers.
Les cancers, en tant que principale cause de mortalité liée à l’alcool, soulignent les enjeux de santé publique associés à la consommation excessive.