Des membres du collectif Jeûne solidaire à Gaza ont commencé une grève de la faim afin d'attirer l'attention sur la situation en Palestine et les bombardements en cours à Gaza.

Actuellement à Nantes pour une durée de deux jours, ils profitent de l'occasion pour échanger avec le public sur leur lutte.

Le docteur Pascal André, médecin urgentiste infectiologue, a déclaré : "Ce silence tue" en évoquant sa propre expérience de jeûne entamée le 31 mars.

Avec une perte de poids de près de 10 kilos, il souligne que son engagement se fait en solidarité avec une cinquantaine d'autres participants partageant l'objectif commun de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il respecte le droit international.

Selon lui, cette grève de la faim s’achèvera seulement lorsque certaines conditions seront respectées, comme l'arrêt total des ventes d'armes françaises à Israël et l’application du mandat d'arrêt de la Cour Pénale Internationale visant le président israélien Benyamin Netanyahou.

Le docteur André, après un déplacement à l'hôpital européen de Gaza, s'est fixé pour mission de sensibiliser l'opinion publique française. "Les soignants palestiniens m’ont remercié pour ma présence, mais ils ont insisté sur le fait qu'ils étaient capables de soigner," a-t-il rapporté.

Son souhait est de sortir de l’hypocrisie et du silence qui entourent cette situation en Europe.

Le collectif effectue en ce moment un tour de France avec des arrêts dans plusieurs villes, dont Marseille, Montpellier et Toulouse, dans l'espoir de provoquer un dialogue, même avec ceux qui ne partagent pas leurs convictions. "Nous visons à toucher ceux qui sont mal informés ou peu informés," a ajouté Amina Mansouri, une membre du groupe.

Ce mercredi, les membres du collectif se trouveront au Miroir d'eau à Nantes de 16 à 19 heures, et jeudi en fin de matinée à la place du Change pour poursuivre leurs échanges.