
Publié le samedi 19 avril 2025
Indignation des élus de gauche et des associations suite à l'expulsion brutale d'une mère géorgienne et de ses enfants à Rezé
L'arrestation et l'expulsion d'une mère et de ses deux enfants, issus d'une famille géorgienne vivant à Rezé, près de Nantes, ont provoqué une vague d'indignation parmi les élus de gauche et les acteurs associatifs locaux.
L'intervention des forces de l'ordre a eu lieu tôt le matin du 8 avril, alors que le père de famille était absent, entraînant le retour forcé de la mère et de ses enfants âgés de 11 et 13 ans vers leur pays d'origine, sans possibilité de retour immédiate.
Les membres de la communauté, qui connaissaient cette famille, ont affirmé que leur intégration se déroulait positivement, malgré leur situation irrégulière et la mise en place d'une obligation de quitter le territoire.
Les enfants étaient scolarisés au Collège Allende et participaient à des activités comme la danse et le football, tandis que les parents suivaient des cours de langue au centre socioculturel.
Les associations ont dénoncé la brutalité de cette expulsion, soulignant qu'elle a été effectuée sans permettre à la famille de prendre congé de ses proches ou aux enfants de revoir leurs amis.
Cette situation est perçue comme un manque d'humanité dans le traitement des personnes en quête d'intégration.
Par ailleurs, la Géorgie, d'où la famille a fui pour des motifs politiques, est actuellement en proie à des tensions importantes.
Un collectif d'associations a appelé à un changement dans la politique française concernant le droit d'asile, insistant sur l'importance du respect des droits humains dans de telles circonstances.
Dans un contexte similaire, une autre famille georgienne a également été expulsée le même jour, générant des réactions comparables.
Les élus des groupes municipaux Rezé Citoyenne et Rezé à Gauche ont exprimé leur désaccord avec cette pratique et ont critiqué la position du ministre de l'Intérieur en faveur de telles expulsions.
Un appel à un rassemblement a été lancé par les associations et syndicats, prévu pour le 22 avril à 18 heures, afin de protester contre ces expulsions.