Joël Fourny, président de la Chambre de métiers et de l'artisanat de France, exprime de vives préoccupations concernant l'impact négatif qu'une réduction des aides attribuées aux employeurs d'apprentis pourrait avoir sur le secteur artisanal.

Selon lui, l'aide actuelle de 6 000 euros est cruciale pour inciter les artisans à recruter des apprentis.

Il souligne que cette aide permet de compenser le temps et les ressources investis dans la formation des jeunes, qui commencent souvent par maîtriser les bases de leur métier.

Une diminution de cette aide à 4 500 euros risquerait de démotiver les entreprises artisanales et entraîner une baisse du nombre de postes disponibles pour les jeunes aspirants à l'apprentissage.

Fourny met en garde contre les difficultés de recrutement à court terme et le risque à moyen terme de voir disparaître de nombreuses entreprises artisanales en raison d'un manque de repreneurs.

Il appelle à une réévaluation des priorités budgétaires, suggérant qu'il est impératif de maintenir l'aide unique de 6 000 euros pour les petites entreprises, en particulier celles de moins de 250 salariés.

Actuellement, cette aide s'applique à toutes les entreprises ayant des apprentis, et elle aide à alléger le coût de la formation.

Fourny critique le fait que, si une réduction uniforme était appliquée, une grande entreprise formant un apprenti de haut niveau pourrait bénéficier de la même aide qu'une petite entreprise avec un apprenti débutant, ce qu'il considère comme inéquitables et inefficace.

Il insiste sur la nécessité d'un ciblage des aides en fonction de la taille des entreprises et de leur capacité à offrir un accès aux jeunes sur le marché du travail.

En conclusion, Fourny plaide pour que ces critères soient pris en compte dans la gestion des budgets pour éviter des conséquences néfastes sur l'artisanat.

Dans la région des Pays de la Loire, plus de 92 400 établissements artisanaux existent, et 6 950 apprentis y sont actuellement formés.