Publié le vendredi 27 septembre 2024
"Joël Guerriau annonce son retrait du Sénat tout en déniant les accusations d'agression contre Sandrine Josso"
Dix mois après avoir été mis en examen pour l’agression présumée de la députée Sandrine Josso, le sénateur Joël Guerriau a annoncé sa décision de se "mettre en retrait" du Sénat, dans un entretien avec un média local.
Il affirme cependant sa volonté de ne pas démissionner, invoquant la présomption d’innocence et qualifiant une telle décision d’"injuste".
Cette mise en retrait avait été anticipée le 25 septembre.
Dans cette discussion, il s’interroge sur le respect de la présomption d’innocence en disant : "Pourquoi cette présomption ne serait-elle pas appliquée à moi, alors qu'elle l'est pour des ministres accusés de viols ?" Il continue de contester les accusations portées à son encontre. À 66 ans, le sénateur de Loire-Atlantique a été mis en examen le 17 novembre pour des faits survenus entre le 14 et le 15 novembre, concernant des allégations de drogue administrée à Sandrine Josso.
Les charges incluent l’"administration à l'insu de" cette dernière, visant à altérer son discernement ou à commettre une agression sexuelle, ainsi que "détention et usage de substances classées comme stupéfiants".
Le 24 septembre, Joël Guerriau a été entendu par les magistrats, après une réunion avec le président du Sénat, Gérard Larcher, qui lui avait recommandé de se retirer temporairement en attendant la conclusion de la procédure.
Guerriau a accepté de se retirer, précisant qu'il souhaitait éviter de nuire au fonctionnement de l'institution.
Il cessera donc de siéger et abandonne son rôle de vice-président de la commission des affaires étrangères, tout en réfléchissant à son poste de secrétaire du Bureau, pour lequel il perçoit un salaire mensuel brut de 748,70 euros.
Lors de son audition, les enquêteurs ont examiné des recherches effectuées sur son ordinateur, réalisées quelques semaines avant l'incident.
Ces recherches incluaient des termes liés au GHB, communément connu comme la drogue du viol.
Joël Guerriau a justifié ces recherches en affirmant qu'elles étaient nécessaires pour un parlementaire afin d'exercer efficacement sa fonction.