Le collège de la Durantière provisoirement débaptisé Les parents d'élèves et les enseignants du collège de la Durantière à Nantes ont choisi un moyen original pour alerter sur la situation inquiétante qui règne dans leur établissement.

En effet, ce jeudi 25 janvier, ils ont décidé de le rebaptiser avec ironie "C't'âne y s'lasse", en référence à l'école privée où sont scolarisés les enfants de la ministre de l'Éducation nationale.

La raison de leur colère réside dans une situation dramatique caractérisée par une spirale d'échec scolaire.

Parents et enseignants utilisent des mots forts pour décrire le triste état de leur collège.

Ils réclament depuis longtemps le classement du collège en Rep+ afin d'obtenir davantage de moyens pour les élèves.

Selon Sylvain Marange, professeur d'histoire géographie et syndicaliste, "notre établissement accueille des élèves avec un niveau scolaire relativement modeste à leur entrée au collège.

De plus, 10 % de nos élèves sont en situation de handicap, 10 % sont des élèves allophones qui ne parlent pas français, et 60 % proviennent d'écoles en Rep+, parmi les plus en difficulté." Le collège La Durantière est également confronté à un problème de fuite des familles vers des établissements privés ou d'autres collèges du centre-ville de Nantes, ce qui représente environ 70 % des parents d'élèves.

Les difficultés d'apprentissage ternissent le quotidien des élèves, certains dérogeant même aux règles de l'établissement.

Le constat est alarmant : "Au bout de deux années et demi, nous en sommes à 60 conseils de discipline, soit presque une fois par semaine", déplore Sylvain Marange.

Face à toutes ces difficultés, les parents et les enseignants espèrent vivement que la nouvelle ministre de l'Éducation nationale accordera les moyens nécessaires pour améliorer la scolarité des élèves de ce collège.